«Après une carrière de danseuse soliste dans différentes compagnies renommées , elle décide de créer son langage chorégraphique. Ce sera entre autres «Solo pour Douala Manga Bell» pour la CCAS, «Itaidoshin» au Cameroun avec une troupe traditionnelle de Foumban, «KDO» aux Folies Bergères, «Hommage à Frederic Botton» à l’Opéra Comique, «Champs de Coton» au Théâtre du Châtelet, «Les Fables de la Fontaine» au Théâtre du Jardin d’Acclimatation, «Le Boléro de Ravel revisité» au Grand Palais; «La Mulâtresse Solitude» (comédie musicale de Pascal Vallot) auThéâtre des Arts en Guadeloupe, «Les Fantaisies Médiévales» pour le Centre Chorégraphique de Strasbourg, «Les 10 ans en rétrospective de Jean- Paul Goude» au Musée des Arts Décoratifs.
Egalement pour le cinéma, un pas de deux pour Karine Viard et Kad Merad dans le film «La tête de maman» de Carine Tardieu, «Passe Oiseau passe et laisse moi passer» (sur cette citation du poète Fernando Pessoa elle a réalisé une chorégraphie avec le jeune ballet atlantique de La Rochelle) présentée en juin 2012 au Théâtre G. Brassens d’Aytrée.
En 2014, elle a tourné dans le premier long métrage réalisé par Jamel Debbouze, «Pourquoi j’ai pas mangé mon père», en avril 2015. Comédienne dans ce long métrage, sa danse et sa chorégraphie ont décidé Jamel à lui confier un rôle essentiel, celui de la sorcière. Parallèlement, en 2014, elle termine la production de «Stravinsky Nègre», créé au Festival d’automne à Paris en 2013, et se consacre notamment cette année à sa diffusion. Après de multiples interventions pédagogiques en danse jazz à l’Académie Internationale de la danse à Paris, au Centre Chorégraphique de Strasbourg, et la directrice artistique à l’école de danse à Casablanca au Maroc. Sa dernière pièce chorégraphique est l’opéra Bamoun «Ayùe» (Merci!) en 2017 à Foumban au Cameroun. Sa dernière création, un tableau chorégraphique pour Cléopâtre à l’Arsenal de Metz, qui fut un énorme succès en juin 2019.
Par ailleurs, elle est invitée à faire partie du jury pour E.A.T. (Examens d’Aptitude et Technique) contemporain et D.pour le D.N.S.P.D. (Diplôme National Supérieur Professionnel de Danse) Jazz et de D.E. (Diplôme d’Etat) à Paris.
Ces dernières années, Georgette Kala-Lobé s’est consacrée avec passion et vocation à créer des ateliers chorégraphiques pour les écoles élémentaires et des stages de danse avec la Direction de la Jeunesse et des Sports de Paris (Paris Sport Vacance Danse) et la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs MPAA, Dance Day.
Lauréate du projet ADAMI déclencheur audiovisuel du court-métrage «H.Ô.P.E Où Comment Réparer le Présent… », Georgette Kala-Lobé, actuellement développe sa vision cinématographique de sa danse pour réinventer et créer une nouvelle ère, celle de l’espoir.
« Je suis un corps écrivain comme dit l’auteur Marcel Moreau. Le chorégraphe se doit à travers l’interprète de faire surgir le coeur, l’âme, de donner accès à l’univers intérieur. La danse ; son langage est porteur de différence, de singularité et d’universel ; différence d’origine, de culture ; singularité par la personnalité de l’interprète ; d’universel par l’entité de l’être humain, cette identité qui nous relie malgré tout à notre humanité profonde. J’ai l’exigence dans mon travail de chorégraphe de ne plus séparer, de relier ma naissance africaine, le quartier populaire de mon enfance à Paris, mon apprentissage de la danse, mes bases classiques et contemporaines, mes rencontres et mes amours, pour trouver et créer une langue de danse qui touche l’autre dans son intimité secrète, sa propre réclusion, son silence. Je ne vous parle pas de concept mais de matière ; de matière visible et invisible par laquelle se perpétue l’aventure de la création. Une trace sensible dans la symphonie du monde. » Georgette Kala-Lobé
