Kala-Lobé Dance Company

«Je suis née au Cameroun à Douala. Mon apprentissage de la danse se fait en France à Paris à l’Académie internationale de la danse. À l’âge de 15 ans ma mère trouve cette académie dont Yvette Chauviré était la présidente d’honneur. L’enseignement est pluridisciplinaire, classique, moderne, jazz et danse de caractère. Mes professeurs étaient Jean Babilée et Noella Pontois, et bien d’autres encore… Suite à ce cursus à 18 ans Gianin Loringett (CFPESD OFF JAZZ) me choisie pour sa compagnie «Off Jazz dance compagnie», de là mon parcours professionnel commence. J’intègre de grandes compagnies : soliste du ballet jazz de Paris, ballet Redha, ballet Atlantique Régine Chopinot, où j’écris ma première pièce chorégraphique «Soli Bach suite n°2» qui a eu un franc succès. Je suis invitée comme soliste par Maurice Béjart et Brigitte Lefèvre (ancienne directrice de l’OP) à l’opéra de Paris pour la neuvième Symphonie. Patrick Dupont crée sa compagnie de Solistes, me propose d’en faire partie pour interpréter «Il danse le monde». Je passe mon diplôme d’état au CND (Centre National de la danse à Pantin), le déclic se fait, je mets en lumière mon désir de chorégraphie. Anne-Marie Reynaud m’a incité a faire des recherches sur ma gestuelle et ainsi de créer ma propre écriture chorégraphique. Vu ma double culture occidentale et africaine, je nome cette écriture chorégraphique, contemporaine et éthique. «Une ethnie ou ethnicité est liée à un patrimoine commun que ce soit la culture la langue ou le dialecte». Mon corps parle, ma danse est un langage, c’est mon arme la parole du corps. Je parle plusieurs langues avec mon corps il est polyglotte… Je parle plusieurs langue avec ma danse. 

«Je crée la Kala-Lobé Dance Company, j’écris une deuxième pièce chorégraphique «Solo pour Douala Manga Bell» sur mon arrière-grand-oncle Rudolf Douala Manga Bell, un héros au Cameroun, et plusieurs pièces suivent : Stravinsky Négre «un sacre du printemps africain» en hommage à Stravinsky et Nijinski, «Passe Oiseaux passe et laisse-moi passer», pour le jeune ballet Atlantique de la Rochelle, inspiré du poète Fernando Pessoa, «K.D.O» pour le jeune ballet européen, «Fantaisie Médiévale» pour le Centre chorégraphique de Strasbourg, «Itaidosnin» la danse traditionnelle Bamoun (le Kpalum ) voit le jour grâce à une magnifique rencontre avec Monsieur Adamoun Ndam Njoya, ex-ministre de la culture et actuel Maire de la commune de Foumban.

Ce pourquoi je me dois de mettre en œuvre cette «Passerelle Occident Afrique» à Foumban au Cameroun, Région du Noun, ville de l’art et de la culture. Cette passerelle Occident Afrique qui donnera lieu à la création d’un centre chorégraphique, une sorte de Wuppertal Africain à la Pina Bausch pour la sauvegarde des danses traditionnelles. Le patrimoine de la danse est un trésor culturel au Cameroun sur le continent africaine. Je souhaite donner un nouveau souffle, celle d’une nouvelle ère contemporaine.

Comme m’ont dit les anciens, « c’était le désordre, tu y as mis l’ordre MERCI AYÙE ! » . Moi, je crois plutôt amener une sorte d’harmonie universelle.