La Mulâtresse Solitude, spectacle musical de Paskal Vallot.
A l’annonce de l’abolition immédiate de l’esclavage, Solitude n’a qu’une idée en tête : retrouver sa mère, Man Bobette, partie en marronnage quelques années auparavant.
Ne sachant par où commencer ses recherches, elle arpente les rues de la ville en demandant à tout ceux qu’elle rencontre s’ils n’auraient pas par hasard entendu parler d’une Man Bobette. Les dernières nouvelles qu’elle en avait eu avaient été apportées par un marron repenti du nom de Caroussel, qui disait l’avoir vue dans la montagne du Matouba accompagnée d’une ribambelle d’enfants. La petite fille qu’elle était alors sétait jetée sur lui en le frappant, l’insultant et lui crachant à la figure.
Solitude ne s’était jamais faite à cette idée, et elle s’était toujours imaginé qu’en retrouvant sa mère, elle se débarrasserait en même temps de la sensation
d’abandon et de rejet qui la rongeait secrètement depuis bientôt 20 ans. Combien de fois Solitude ne l’avait-elle pas entendu dire que les petites mulatresses ne pensent quà renier leur mère ; qu’à trahir la race. C’est pour cela que Solitude voulait la retrouver ; pour lui montrer, pour lui prouver, qu’elle n’avait jamais trahi, elle, et que jamais, elle ne renierait sa vieille mère. Mais le retour au travail forcé va la pousser à rejoindre le camp des Kellers, où elle deviendra la protégée de Grand Papa et où elle rencontrera son compagnon Palerme avec lequel elle écrira quelques belles lignes de l’histoire de son pays, lorsqu’il s’agira de se battre pour défendre la liberté.
Cependant, le capitaine Lacrosse qui a passé deux ans au cachot, à Paris, en pleine terreur, voue une haine sans limites à tous ces révolutionnaires et avec l’aide de son fidèle larbin Caroussel il ne reculera devant rien pour les anéantir.
