Corps écrivain

Marcel Moreau chez lui, photo © Oznur Baycan, AAPERTURA, 2014

Je suis un corps écrivain comme dit l’auteur Marcel Moreau.

Le chorégraphe se doit à travers l’interprète de faire surgir le coeur, l’âme, de donner accès à l’univers intérieur. La danse ; son langage est porteur de différence, de singularité et d’universel ; différence d’origine, de culture ; singularité par la personnalité de l’interprète ; d’universel par l’entité de l’être humain, cette identité qui nous relie malgré tout à notre humanité profonde. J’ai l’exigence dans mon travail de chorégraphe de ne plus séparer, de relier ma naissance africaine, le quartier populaire de mon enfance à Paris, mon apprentissage de la danse, mes bases classiques et contemporaines, mes rencontres et mes amours, pour trouver et créer une langue de danse qui touche l’autre dans son intimité secrète, sa propre réclusion, son silence. Je ne vous parle pas de concept mais de matière ; de matière visible et invisible par laquelle se perpétue l’aventure de la création. Une trace sensible dans la symphonie du monde.

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